Un étudiant soumet ses préoccupations aux conférenciers |
Le Jeudi 12 Juillet 2018, la bibliothèque de l’UFR des Sciences économiques et de gestion de l’université Félix Houphouët Boigny a abrité la première conférence nationale dans le cadre de la recherche et des études sur la Corée. Organisée par le programme Master Etudes Coréennes autour du thème : Innovation et Transformation Structurelle : Etude Comparative entre la Corée et la Côte d’Ivoire, cette conférence a clôturé une série d’échange-débats bimensuels portant sur des thématiques relatives à la Corée.
C’est aux alentours de 9h40 minutes que la conférence s’est ouverte par le mot de bienvenue du Professeur Assi Kimou, Directeur du programme Master Etudes Coréennes et premier conférencier du jour. Après avoir rappelé tout l’intérêt que représente une réflexion sur l’expérience coréenne en matière de développement à l’audience composée d’étudiants de diverses facultés et d’enseignant-chercheurs, le Pr. Assi Kimou a donné une communication sur le thème : La politique d’innovation en Corée: quelles leçons pour la Cote d’Ivoire? Il a présenté de façon succincte le système d’innovation en Corée, la politique de développement des capacités technologiques et les implications de politique pour la Côte d’Ivoire. A sa suite, ce fut l’intervention du Professeur Hee-Young Hwang, Enseignant à l’UFR SEG et Coordinateur du programme Master Etudes Coréennes. C’est par le biais de diapositives bien détaillées qu’il a traité l’intitulé suivant : Une étude comparée sur le rôle de l’Etat dans le processus de l’industrialisation entre la Corée et la Côte d’Ivoire. Il en ressort que la Corée a relevé le défi du développement économique grâce au cycle vertueux des importations et exportations, toute chose rendue possible par l’intervention de l’Etat à travers trois (3) Plans nationaux de développement quinquennaux (PNDQ) sur la période 1962-1976. Aussi le conférencier n’a pas manqué de souligner la relation étroite entre l’Etat et le secteur privé tout au long du processus d’industrialisation en Corée. A cette période, en Côte d’Ivoire, il existait un Etat-entrepreneur qui a opté pour le financement des infrastructures sociales par les prêts étrangers. Cette série de communications s’est achevée par l’exposé du Professeur Tito Nestor Tiehi, Directeur du Programme de Troisième Cycle Interuniversitaires (PTCI). Dans une analyse comparée des politiques sociales entre la Corée du sud et la Côte d’Ivoire, le Professeur Tito a abordé de façon détaillée l’historique de la protection sociale en Côte d’Ivoire et en Corée avant de présenter le modèle coréen de protection sociale, celui d’un système d’assurance maladie universel (maladie, maternité).Echanges entre participants |
Au titre des échanges qui s’en sont suivis, la pertinence des questions posées par les participants atteste de tout l’intérêt porté aux communications. Les préoccupations portaient entre autre sur l’incapacité du secteur privé ivoirien à relever le défi de la croissance, les obstacles externes au développement et le problème de transparence. A cela les conférenciers ont répondu qu’il fallait dépasser la barrière à l’étranger par le rapport prix/qualité en mettant l’accent sur l’innovation technologique. Quant au problème de transparence, cela se règle facilement par la croissance si les politiciens ne prennent pas la part du lion. Pour ce qu’il en est des politiques sociales en Côte d’Ivoire, il ressort des échanges que la protection sociale est coûteuse mais bénéfique à terme. Ainsi, l’Etat devrait investir dans l’aménagement du plateau technique dans le secteur de la santé puis, se retirer progressivement.
Au demeurant, ce fut une rencontre très enrichissante pour chacun des participants d’où la proposition d’un d’entre eux quant à l’élargissement d’un tel cadre d’échange, lequel devrait aussi voir l’association des preneurs de décision l’échelle nationale.
Tchetche Gbakui Tryphen
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