Rapport de la conférence sur la 4e révolution artificielle

Dans le cadre de ses activités de recherche, le Master Etudes Coréennes a organisé le Jeudi 21 novembre 2018 une conférence, qui a e pour thème : la 4e révolution industrielle et ses implications pour l’Afrique. Cette conférence a été animée par Madame Madgalena SEOL et s’est tenue à la bibliothèque de l’UFR des sciences Economiques et de Gestion de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan.
La 4e révolution industrielle, une nouvelle voie de développement pour l’Afrique ?

Les technologies disruptives et le développement

Les technologies disruptives entraînent un changement rapide de l’économie et transforment la façon dont les populations vivent et travaillent. De ces technologies, découlent  des flux de données et d'informations qui génèrent plus de valeur économique que le commerce mondial de marchandises. Ces flux numériques ont un impact plus important sur la croissance du PIB que le commerce séculaire de biens et services. Cela est le résultat de la quatrième révolution industrielle qui est un prolongement de la révolution du numérique et qui se distingue par sa vitesse, et son impact sur les systèmes. En outre, elle se caractérise par une fusion des technologies qui gomme les frontières entre les sphères physique, numérique et biologique.
Cette révolution est cependant sujette à polémiques comme le souligne Madame SEOL. Tandis que, les pessimistes croient que ce changement entraînera dans les années à venir une perturbation des marchés du travail et ainsi qu’elle renforcera des inégalités. Les optimistes, quant à eux soulignent qu’elle a le potentiel de créer de nouvelles opportunité pour le développement économique, social et personnel.

Les politiques de soutien à la science et technologie et à l’innovation

Les institutions internationales ont pris diverses initiatives en termes de soutien à la Science, à la Technologie et à l’Innovation (12 milliards de dollars de prêts accordés, 7 agences de soutien à la science, technologie et innovation telles que la Banque Mondiale, UNIDO, UNESCO…).
Plusieurs domaines ciblés :

• Au niveau de la technologie (services de télécommunication, de transport, e-gouvernement, Fin-Tech, e-santé, e-commerce …)
• Au niveau de la science (soutien aux activités de recherche et développement, promotion de l’enseignement des sciences, technologies, ingénieries et mathématiques…)
• Au niveau de l’innovation (renforcement de la protection de la propriété intellectuelle, développement des capacités technologique…)

Plusieurs instruments de mesure tels que des statistiques, des bases de données, des services de surveillance, des initiatives « open/big data », établissement de norme…

La quatrième révolution industrielle comme une opportunité pour l’Afrique

Le continent africain a connu:

• Une croissance de ses pôles technologiques en plus d’une croissance de la technologie du numérique
• Le nombre de startups engagé dans la technologie a connu une croissance de 102 en 2013 à 442 en 2017
• Une croissance de la connectivité entre 2016 et 2018 (avec la RDC en première place, suivie de la Zambie, de la Côte d’Ivoire…)

En somme, il convient de retenir que la 4e révolution industrielle représente une opportunité de développement pour l’Afrique. Elle a entamé une transformation de ses services publics, financiers, commerciaux… Cependant l’un des défis à relever pour l’Afrique est la formation de sa population, et la construction d’infrastructures nécessaires qui lui permettront de profiter pleinement de cette nouvelle révolution.

YEDAGNE Guy M.